«Ne s’agit-il pas là d’un gaspillage des ressources publiques?»

Briefe / Mitteilungen
Ausgabe
2017/17
DOI:
https://doi.org/10.4414/saez.2017.05598
Schweiz Ärzteztg. 2017;98(17):529

Publiziert am 26.04.2017

«Ne s’agit-il pas là d’un gaspillage 
des ressources publiques?»

Courrier au sujet de Bosshard C. Comparer ce qui 
est comparable. Bull Méd Suisses. 2017;98(13):393.
La progression inéluctable du temps partiel dans notre activité médicale peut être considérée parfois comme un bien. Cependant l’évocation par le Dr C. Bosshard d’un cas observé dans le canton de Berne d’un pédiatre remettant son cabinet à l’âge de la retraite à… cinq médecins à temps partiel (!) se répartissant désormais son travail, me rend songeur.
A-t-on songé que ces jeunes pédiatres n’ont malheureusement pas pu être formés à 20%? Ils ont chacun occupé une place à 100% dans nos facultés et le coût de leur formation a lui aussi été de 100%. Ne s’agit-il pas là d’un gaspillage des ressources publiques, la formation d’un médecin étant l’une des plus onéreuses et largement supportée par le contribuable helvétique?
On se plaint d’une insuffisance de formation de médecins au niveau suisse, au point que nos établissements hospitaliers doivent de plus en plus compter sur des spécialistes venant de l’étranger. N’est-on pas en train de constater les limites d’un temps partiel poussé à l’extrême? Ceci sans parler du degré de qualité fourni par un travail que l’on pratique… un jour par semaine! On est tous obligés de reconnaître que plus on a l’occasion de voir de pathologies, plus on a l’occasion de voir de patients, bref de pratiquer, meilleurs on est, et ceci même dans les spécialités non chirurgicales.