Pas de mutisme

Briefe / Mitteilungen
Ausgabe
2017/38
DOI:
https://doi.org/10.4414/saez.2017.06007
Schweiz Ärzteztg. 2017;98(38):1218

Publiziert am 20.09.2017

Pas de mutisme

Lettre concernant: Stoffel U. Deuxième intervention tarifaire: nombreuses questions en suspens. Bull Méd Suisses. 2017;98(35):1091.
Cher M. Stoffel, cher Confrère,
C’est l’usage, adresse propriatoire destinée à diminuer l’agressivité entre médecins. Je n’ai que peu tendance à me victimiser, même si je ressens les choses comme tout un chacun, aussi quelquefois avec colère quand on met globalement en doute notre action.
Mais là vous nous faites le coup de l’union contre l’adversité administrative fédérale, les assurances, etc. C’est dans la ligne de tout ce que j’ai lu depuis plusieurs années dans le BMS. Et cela tenait debout tant qu’on nous ­fichait relativement la paix, temps bénis ­dépassés depuis longtemps, période paternaliste qui n’est plus.
Mais jamais un mot sur les discrépances des revenus entre les spécialités exercées par les médecins. Et pourtant le propre du médecin est d’utiliser ses connaissances pour résoudre les problèmes des malades, ou de ceux qui pourraient le devenir. Donc en théorie une ­activité aussi honorable (on parlait bien de «dignité» dans la tarification) pour les uns que pour les autres. Mais la réalité est bien ­différente, et les revenus vont facilement de 
1 à 5 dans notre profession, injustifiable à ce niveau par la valeur des compétences! ni même de «l’utilité» de ce qu’ils font (si on peut la mesurer?!?).
Parlons vrai, ces différences sont-elles éthiquement justifiables? Et cela n’a rien à voir avec l’économie d’entreprise que je ne combats évidemment pas. Le conseiller fédéral Berset a pour la première fois mis le bâton dans la fourmilière, et égratigné ce qui était absolument patent et connu de nous tous. Pas de quoi jouer la vierge effarouchée.
Il faudra trouver d’autres arguments à l’avenir, même si nous sommes tous très contents de faire notre métier.