Briefe / Mitteilungen

Orthogériatrie

DOI: https://doi.org/10.4414/saez.2017.06279
Veröffentlichung: 06.12.2017
Schweiz Ärzteztg. 2017;98(49):1646

PD Dr méd. Kaj Klaue, Lugano

Orthogériatrie

Suhm N, Saxer F. Une traumatologie moderne bénéficie aux patients âgés accidentés. Bull Méd Suisses. 2017;98(47):1566–7.

Cet article sur la traumatologie du patient âgé ne m’a pas laissé indifférent et il m’incite à corriger le tir à l’intention des médecins généralistes:

En effet, l’Orthogériatrie est un domaine médical en plein essor dans notre civilisation et nous pouvons nous réjouir d’avoir reconnu cette évolution il y a une quinzaine d’années. Ainsi j’insisterai (probablement avec l’accord des auteurs de l’article) sur la déclaration d’intention de notre service qui est le devoir de permettre aux patients les plus fragiles de ­retourner dans leur environnement habituel le plus rapidement possible après un accident.

En ce qui concerne le traitement, je pense qu’il faut relever quelques facteurs essentiels qui n’ont pas été mentionnés:

1. L’évaluation du patient: un patient âgé n’est pas forcément un patient gériatrique, donc le nombre d’années de vie ne doit pas influer impérativement sur le traitement.

2. Un patient gériatrique n’est pas capable de décharger partiellement, de manière fiable, un de ses membres inférieurs.

3. «Retourner le plus rapidement dans son ­environnement habituel» signifie pour un ­patient avec une chute et une fracture du membre inférieur une verticalisation au plus vite, donc immédiatement ou après une éventuelle intervention chirurgicale.

4. Le délai entre l’accident et le traitement chirurgical est crucial: un délai de 24–48 heures augmente de manière significative la mortalité [1, 2].

5. Toutes les fractures du col du fémur n’ont jamais dû et ne doivent pas toutes être opérées. Une sélection clinique et radiologique dynamique permet de traiter de façon fonctionnelle certaines fractures du col fémoral sta­bles [3].

6. Alors que nous avons toujours stabilisé immédiatement les fractures du bassin qui empêchaient la verticalisation [4, 5], les fractures de l’acétabulum sont en augmentation dans la population gériatrique. Leur stabilisation immédiate est la clef pour une verticalisation fonctionnelle précoce, incluant dans le même temps, une arthroplastie de la hanche [6, 7].

Dans les mesures à prendre après le traitement traumatologique qui nous semble basé sur une insuffisance osseuse, nous vérifions systématiquement si un examen densitométrique est indiqué avec un but prophylactique.

1 Anthony CA, et al. Hip fractures: Appropriate Tim­ing to Operative Intervention. J Arthroplasty. 2017 Nov;32(11):3314–8.

2 Sayers A, et al. The Association between the day of the week of milestones in the care pathway of patients with hip fracture and 30-day mortality: find­ings from a prospective national registry – The National Hip Fracture Database of England and ­Wales. BMC Med. 2017 Mar 27;15(1):62.

3  Taha ME, et al. Factors predicting secondary dis­placement after non-operative treatment of undisplaced femoral neck fractures. Arch Orthop Trauma Surg. 2015 Feb;135(2):243–9.

4 Simonian PT, et al. Internal fixation of the unstable anterior pelvic ring: a biomechanical comparison of standard plating techniques and the retrograde medullary superior pubic ramus screw. J Orthop Trauma. 1994 Dec;8(6):476–82.

5 Routt ML, et al. The retrograde medullary superior pubic screw for the treatment of anterior pelvic ring disruptions: a new technique. J Orthop Trauma. 1995 Feb;9(1):35–44.

6 Marchesi DG, Ganz R. Total prosthesis implantation with added pelvic osteosynthesis. Orthopäde. 1989 Nov;18(6):483–8.

7 Hamlin K, et al. Should total hip arthroplasty be performed acutely in the treatment of acetabular fractures in the elderly or used as a salvage pro­cedure only? Indian J Orthop. 2017 Jul–Aug;51(4):
421–33.

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