Réponse à la lettre de Martin Krause

Briefe / Mitteilungen
Ausgabe
2018/3031
DOI:
https://doi.org/10.4414/saez.2018.06962
Schweiz Ärzteztg. 2018;99(3031):977

Publiziert am 24.07.2018

Réponse à la lettre de Martin Krause

Cher Professeur Krause,
Merci beaucoup de l’attention que vous avez portée à la publication des cinq recommandations de retenue dans l’action de la Société Suisse de Néphrologie. Merci aussi pour le contenu critique et stimulant – voire provocateur – de votre lettre.
La campagne Smarter Medicine / Choosing ­Wisely poursuit trois objectifs: (i) prise de conscience de la part des acteurs sanitaires des dysfonctions potentielles du système de santé en terme de prescriptions et d’interventions; (ii) prise de décision partagée entre médecins, soignants, patients et proches, et (iii) choix de mesures diagnostiques et thérapeutiques à haute valeur ajoutée.
Comme vous le relevez très bien, les prescripteurs en Suisse connaissent plutôt bien les guidelines de prescriptions, mais parfois les habitudes ou la pression du réseau de santé, voire du patient dans certains cas, peuvent tout de même influencer la stratégie de prise en charge.
Le but de la liste des cinq actions à éviter publiée par la Société Suisse de Néphrologie est de stimuler la réflexion, non seulement dans les domaines spécialisés de la néphrologie, mais aussi vis-à-vis de certaines pratiques ­fréquentes où la logique de la prise de décision pourrait être influencée par les habitudes ou d’autres déterminants externes, même de manière inconsciente. Cette liste, adressée aux néphrologues, aux autres spécialistes, aux internistes généralistes et même au publique, vise à diminuer le risque de mettre en route des traitements qui produisent peu de valeur ajoutée pour les patients et contribue à optimiser la stratégie de prise en charge.
Il se peut que l’une ou l’autre des recommandations soit superflue pour le lecteur avisé, mais la Société Suisse de Néphrologie reste persuadée que la réflexion sur ce sujet est un pas nécessaire vers l’amélioration des bonnes pratiques cliniques en Suisse.
La Société Suisse de Néphrologie est parfaitement consciente que cette liste, basée sur les recommandations américaines, va évoluer dans le temps et tiendra probablement de plus en plus compte de l’expérience suisse au sujet des sur-diagnostics et des sur-traitements; nous nous réjouissons d’avance de ces évolutions – YouToo?
Avec nos salutations confraternelles