Briefe / Mitteilungen
La médecine, un métier artisanal
La médecine, un métier artisanal
Chère Madame, chère Consœur,
Recevez tous mes remerciements pour cet article traitant de la transition numérique en médecine et présentant cet indice de la cybersanté où la Suisse se trouve en queue de peloton. J’y ai particulièrement apprécié votre souci de bien connaître et de tenir compte de l’avis des utilisateurs finaux (patients et professionnels de la santé) avant de définir formellement les contours de ces nouveaux comportements. Il est hors de question de sous-estimer les superbes avantages fournis par le numérique pour ce qui est, entre autres, des moyens techniques d’investigations, de l’accès au savoir et des échanges collégiaux.
Il y a cependant fort à parier, pour ce qui concerne les patients en tous cas, qu’encore et toujours, être examinés consciencieusement, recevoir un généreux temps d’écoute et de dialogue, témoignant de l’authentique mise à disposition personnelle du soignant, les intéresse infiniment plus que la grande majorité des applications numériques. En termes de qualité, d’efficacité et de satisfaction des malades, donc d’économicité, ces prestations-là me paraissent imbattables, n’en déplaise à certains politiciens, certains assureurs et, bien malheureusement, à… certains médecins! N’ayons surtout pas peur de préserver farouchement le côté artisanal de notre métier!
Le modeste engouement pour la cybersanté dont semble faire preuve une large part du corps médical helvétique ne m’inquiète pas trop. Serait-il plus un signe de sagesse que de paresse? Mais c’est un homme âgé de septante-neuf ans qui se pose la question!
Avec mes meilleures salutations,
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