Buchbesprechungen

Horizonte
Ausgabe
2021/44
DOI:
https://doi.org/10.4414/saez.2021.20175
Schweiz Ärzteztg. 2021;102(44):1468-1469

Publiziert am 03.11.2021

Post Growth: Life after Capitalism

Tim Jackson
Cambridge: Polity; 2021
Essai
Né en 1957, Tim Jackson est un économiste britannique de l’Université du Surrey, directeur du Centre for the Understanding of Sustainable Prosperity. Il s’est fait connaître par Prospérité sans croissance (2009). Son nouveau livre y donne suite, tout en discutant les enseignements de la pandémie du Covid-19. Il insiste sur l’incohérence de la situation qui voit des représentants éminents de la politique et de l’économie refuser d’admettre qu’une croissance incessante n’est simplement pas possible. A son sens, le capitalisme installé depuis deux siècles doit impérativement changer, système qui n’a jamais résolu le problème majeur des inégalités croissantes: «Nous ­devons laisser derrière nous le mantra du (toujours) plus. L’équilibre est l’essence de la prospérité, pas la croissance qui devient une métaphore nuisible» (pp. 80–83).
Jackson ouvre son livre sur le (mauvais) indice du Produit intérieur brut (PIB/GDP), évoquant Robert Kennedy qui, en 1968, mettait vigoureusement en cause ce concept qui ne tient pas compte et même s’oppose à plusieurs éléments liés au bien-être des gens. Un chapitre stimulant est consacré au phénomène uni­versel de l’entropie, un autre à l’importance des récits (narratives) dans la vie d’une communauté. Celui intitulé «Canopée de l’espoir» parle de la Kenyane Wangari ­Maathai, Prix Nobel de la paix en 2004, dont les efforts ont permis de planter des millions d’arbres tout en améliorant beaucoup le statut de la femme.
On pourrait s’attendre à un texte technocratique, mais il n’en est rien. S’il parle de son domaine, l’auteur est mû par des valeurs humanistes, philosophiques, civiques, réclamant des piliers nouveaux pour la vie en société. Un tel modèle diminuerait les inégalités et les risques que nous vivons avec le Covid et limiterait les impacts négatifs du changement climatique.
Jean.martin[at]saez.ch

husten verboten

Hansruedi ­Silberschmidt
Zürich: elfundzehn; 2021
Autobio­graphie
Der kleine Hansruedi, geboren 1958, leidet seit seiner Geburt an wiederkehrenden Atemwegsinfekten, Mittelohrentzündungen und unerklärlichen Fieberschüben. Für seine Eltern und die Ärzte sind die Symptome ein ­Rätsel. Bereits als Kind wird er von Arzt zu Arzt geschoben. Er soll genesen unter dem strengen Regime der Schwestern im Kinder­sanatorium in Davos, erhält schmerzhafte ­experimentelle Behandlungen, wird für Kuraufenthalte ans Meer geschickt. Trotzdem verbessert sich sein Zustand nicht. Er wird einfach nicht gesund. Erst mit 39 Jahren erhält er eine Diagnose.
Hansruedi Silberschmidt schildert in dieser Autobiographie eindrücklich sein Leben mit einer lange undiagnostizierten Erkrankung und den Leidensweg bis zur Diagnose Primäre Ciliäre Dyskinesie. Darüber hinaus thematisiert das Buch düstere Kapitel der Schweizer Pädiatriegeschichte, zum Beispiel wie Kinder von ihren Eltern getrennt monatelange unnütze Kuraufenthalte über sich ergehen lassen mussten. Trotz dieser ­Erfahrungen klagt Silberschmidt in seinem Buch nicht an, sondern schildert ehrlich, spannend und kurzweilig. Uns Ärztinnen und Ärzten gibt er mit diesem Buch die Möglichkeit, unser Tun kritisch zu hinterfragen. Denn trotz seiner typischen Symptomatik hat ihn jahrzehntelang niemand wirklich ernst genommen und an diese Erkrankung gedacht. Viele seltene Erkrankungen werden auch heut­zutage erst spät oder gar nicht diagnostiziert. Hoffentlich geht uns Hansruedi Silberschmidts Geschichte durch den Kopf, wenn wir wieder eine Patientin mit unklaren chronischen Symptomen vor uns haben. Der Autor jedenfalls hat es geschafft, als informierter Patient mit seinem Engagement nun auch anderen Patientinnen und Patienten und nicht zuletzt uns Ärztinnen und Ärzten zu helfen.
leonie.schreck[at]ispm.unibe.ch

Das Buch über das Älterwerden

Lucy Pollock
Köln: Dumont Verlag; 2021
Sachbuch
«Wenn ich auf meine Jahre als Geriaterin zurückschaue, dann wird mir klar, dass meine Patient*innen eine Bereicherung gewesen sind, dass sie auf jeden Fall ‘etwas zu geben’ hatten, denn ich bin die Empfängerin ihrer Gaben gewesen.» Dieses Fazit zieht die Ärztin Lucy Pollock in ihrem kürzlich auch auf Deutsch erschienenen Buch. Die Britin gewährt den Lesenden Einblicke in ihren beruflichen Alltag als Fachärztin für Geriatrie. ­Dabei geht Pollock in 18 Kapiteln auf verschiedene Aspekte, mit denen sich ältere Menschen und ihre Angehörigen häufig konfrontiert sehen, ein: von Fahruntüchtigkeit, Inkontinenz und Impotenz über falsch dosierte Medikamente und Polymorbidität bis hin zum oft steinigen Weg in die Demenz. Diese Themen illustriert Pollock anhand von Fallbeispielen, welche sie einerseits mit aktuellen wissenschaftlichen Erkenntnissen ergänzt. Andererseits beschreibt die Fachärztin aber auch die verschiedenen Metaebenen, welche mit den einzelnen Themenbereichen einhergehen, wie beispielsweise Schamgefühle und hinderliche Tabus im Gespräch mit Angehörigen. Das Ganze würzt Lucy Pollock mit viel Empathie und einer passenden Prise britischen Humors. Die Autorin möchte mit dem Buch älteren Personen, ihren Angehörigen, aber auch den behandelnden Ärztinnen und Ärzten Mut machen, einen offenen respektvollen Dialog zu führen – egal wie heikel das Thema ist. Denn: Älter werden wir alle. Also lasst uns auch darüber sprechen und den Alterungsprozess mit gegenseitiger Wertschätzung und Realismus angehen.
matthias.scholer[at]emh.ch

Il s’agit de ne pas

se rendre

Anouk Dunant Gonzenbach
Genève: Ed. des Sables; 2020
Essai
A l’été 2006, alors qu’elle est en vacances en Engadine avec son mari et sa fille, Anouk Dunant Gonzenbach doit interrompre sa grossesse alors avancée de cinq mois. Un petit trou a perforé la poche des eaux. Pourquoi ce trou s’est formé, les médecins ne le savent pas. Passé le choc et la tristesse – voire le désespoir –, l’auteure genevoise tente de recomposer le puzzle et de comprendre cette épreuve brutale et douloureuse. Elle est assaillie par d’innombrables questions. Des questions qui restent sans réponse. Comment se remettre de la perte de son enfant à ce stade de la grossesse? Pourquoi est-ce arrivé? Pourquoi devoir vivre un tel drame? Pourquoi n’a-t-on rien vu venir, malgré les possibilités de la médecine moderne? Comment accepter qu’il n’y ait pas d’explication médicale plausible? Avec les années, ce bouillonnement de pensées intérieures et les dizaines de pages griffonnées mènent Anouk Dunant Gonzenbach à entamer une réflexion introspective et spirituelle. Archiviste de métier, elle explore des pistes s’appuyant sur l’histoire, la littérature, la poésie et la religion. Davantage que le deuil périnatal, cet ouvrage met avant tout en lumière les notions d’espoir et de foi avec beaucoup de sensibilité, de justesse, d’authenticité et de profondeur, poussant la lectrice et le lecteur à se questionner sur sa propre compréhension de l’espérance. Qu’est-ce qui nous fait espérer et avancer chaque jour malgré les aléas de la vie? Qu’est-ce qui compte vraiment dans notre existence?
julia.rippstein[at]emh.ch